Paul Tessyvice-président principal, Purolator International
J’ai récemment participé à une table ronde dans le cadre de la conférence World Mail & Express (WMX) Americas qui mettait l’accent sur les occasions que peuvent saisir les entreprises souhaitant percer les marchés internationaux. Cette conférence annuelle réunit des représentants de la communauté commerciale de partout au monde qui s’occupent de différents aspects de la gestion de la chaîne d’approvisionnement. J’ai été impressionné par l’enthousiasme partagé et la conviction que, lorsqu’il est question d’occasions à saisir, les feux sont encore au vert.
Cet enthousiasme survient à un moment où les entreprises mènent leurs activités dans un climat d’incertitude, alors que les menaces de tarifs douaniers et les contre-tarifs dominent le marché mondial. Alors que le Canada met en œuvre de nouveaux tarifs douaniers et de nouvelles mesures commerciales, les entreprises qui importent des marchandises doivent rester au fait des changements réglementaires afin de réduire au minimum les risques et les coûts.
Récemment, mon collègue Danny Cipollone, directeur général et chef du service de courtage en douane de Purolator Inc., a animé un webinaire avec Jill Hurley, directrice principale, services-conseils en commerce mondial, États-Unis, de Livingston, et Jeff Fraser, directeur, services-conseils en commerce mondial, Canada, de Livingston, pour discuter des dernières mises à jour sur les tarifs d’importation canadiens, y compris les produits touchés des tranches 1 et 2, les seuils de minimis et les stratégies d’économie de coûts. Ils ont également expliqué comment s’adapter à ces changements au moyen d’outils comme les programmes d’exonération des droits et d’autres options d’atténuation.
Regardez le webinaire complet ci-dessous :
Cet enthousiasme survient à un moment où les entreprises mènent leurs activités dans un climat d’incertitude, alors que les menaces de tarifs douaniers et les contre-tarifs dominent le marché mondial. Et les tarifs douaniers ne sont pas la seule raison de ce sentiment d’incertitude. Une litanie de rares calamités qui se sont produites au cours des dernières années ont contraint les entreprises à s’adapter plus que jamais. Bien entendu, je parle de la pandémie mondiale, de nombreuses guerres, des pirates qui sèment la terreur en mer Rouge, du navire coincé dans le canal de Suez, d’une foule de catastrophes liées au dérèglement climatique et, à présent, d’une guerre qui enfle chaque jour.
Comme nous l’avons clairement constaté au cours des conférences de Purolator, les entreprises sont déterminées à relever ces défis et à cerner des occasions de brasser des affaires dans la tourmente. Voici quelques tendances importantes en matière de commerce mondial :
Le monde a adopté le commerce électronique. Les ventes en ligne à l’échelle mondiale ont dépassé six billions de dollars en 2024, ce qui représente une augmentation de près de 8,5 % par rapport à 2023. Le commerce électronique ouvre aux entreprises l’accès à des milliards de consommateurs partout au monde qui sont de plus en plus enclins à faire des achats auprès de détaillants internationaux. Une société spécialisée en traitement des paiements, PPRO, a documenté les habitudes d’achat transfrontalier des consommateurs partout au monde, en tirant des conclusions remarquables, notamment :
- Canada : Près de 65 % des acheteurs en ligne canadiens ont fait des achats auprès de détaillants internationaux, et les ventes transfrontalières représentent 22 % des dépenses totales en commerce électronique. Les achats en provenance des États-Unis représentent près de la moitié des achats transfrontaliers au Canada, suivis de la Chine (32 %) et du Royaume-Uni (4 %).
- États-Unis : Les achats transfrontaliers ne sont pas aussi courants chez les acheteurs en ligne aux États-Unis. Une étude de PPRO a révélé qu’un peu plus de 40 % des consommateurs font des achats à l’international et représentent 16 % du commerce électronique dans son ensemble. La Chine représente environ la moitié de tous les achats transfrontaliers effectués par les États-Uniens, suivie du Royaume-Uni (12 %) et du Japon (7 %).
- China : La Chine est le plus grand marché de commerce électronique au monde avec près d’un milliard d’acheteurs. Ces acheteurs représentent près de la moitié des transactions mondiales.
La Chine est également la plus grande source de commerce électronique transfrontalier, puisque près de 40 % des acheteurs y effectuent des achats à l’international. Les achats transfrontaliers ont totalisé 480 milliards de dollars américains en 2022 et représentaient 17 % du commerce électronique dans son ensemble. Le Japon enregistre le plus grand volume de ventes transfrontalières, suivi des achats auprès de commerçants des États-Unis.
- Inde : Les pays en développement ouvrent la voie pour ce qui est de la croissance du commerce électronique. L’Inde arrive en tête de liste avec un taux de croissance annuel de 14,11 %. En 2022, près de 850 millions de consommateurs ont fait des achats en ligne, dont 30 % auprès de commerçants internationaux.
- Europe : Voici quelques conclusions dignes d’intérêt à l’échelle de l’Europe :
- Espagne: 52 % des consommateurs affirment faire des achats auprès d’un commerçant international.
- France: Près des deux tiers des Français qui font des achats en ligne, soit 64 %, ont fait un achat à l’international, ce qui représente 17 % du volume total du commerce électronique dans ce pays.
- Allemagne: 43 % des consommateurs allemands affirment faire des achats sur la plateforme en ligne d’un commerçant international, ce qui représente 20 % du total des ventes effectuées en ligne.
- Royaume-Uni: 47 % des consommateurs ont effectué des achats transfrontaliers, ce qui représente 12 % du commerce électronique dans son ensemble.
Une grande partie de la croissance du commerce électronique transfrontalier est attribuable à l’accessibilité et à la commodité rendues possibles par les marchés mondiaux. Les plateformes en ligne telles qu’Amazon, eBay, Alibaba et Temu (y compris Taobao et Tmall) offrent aux entreprises un accès facile aux consommateurs partout au monde. Par exemple, la plupart des détaillants indépendants sur le marché d’Amazon sont de petites et moyennes entreprises. En 2023, les vendeurs des États-Unis ont exporté plus de 330 millions d’articles, qui ont été expédiés à des clients dans plus de 130 pays.
Le commerce électronique transfrontalier ménage de grandes possibilités d’expansion dans de nouveaux marchés. Toutefois, pour y parvenir, il faudra une planification minutieuse et une bonne compréhension des facteurs, y compris les préférences des consommateurs, les nuances du marché, les préférences linguistiques, les taxes ainsi que les exigences douanières et réglementaires. Et surtout, un plan d’entrée sur le marché doit comprendre une stratégie de logistique propre au pays qui garantit des livraisons ponctuelles à la clientèle.
Les entreprises repensent leur dépendance à l’égard de la Chine. Lorsque l’équipe de direction mondiale de Kearney a fait l’annonce de son indice annuel de rapatriement pour 2024, elle a fait remarquer que le nombre d’entreprises nord-américaines qui avaient réorienté leur production hors de l’Asie avait atteint des sommets en plus de dix ans. Selon l’analyse, les efforts de délocalisation à proximité ou de relocalisation des États-Unis, du Canada et du Mexique (continuent) de retirer des parts de marché aux fabricants des pays et régions d’Asie où l’on fabrique à moindre coût, y compris la Chine continentale.
Ces renseignements font suite à un rapport de la Chambre de commerce américaine en République populaire de Chine (AmCham China) selon lequel, pour la première fois, une majorité de ses membres ne considèrent plus la Chine comme une priorité d’investissement, soit un endroit où ils devraient dépenser pour stimuler leurs affaires. Au début de 2025, AmCham China a annoncé les résultats d’un sondage selon lequel environ 30 % des entreprises états-uniennes actives en Chine avaient pris des mesures pour commencer à relocaliser leurs activités de fabrication ou d’approvisionnement.
Certaines prônent le transfert d’une partie de la production ailleurs en Asie, comme au Vietnam, en Malaisie, à Singapour ou dans un autre pays où les coûts sont moindres. D’autres entreprises ont déplacé leurs usines de fabrication en Amérique du Nord, principalement au Mexique. Enfin, certaines choisissent d’accroître leur résilience en trouvant des fournisseurs de soutien en cas de pépin avec l’approvisionnement en Chine.
Les entreprises qui envisagent un tel changement constatent rapidement qu’il n’y a pas de solution passe-partout. Chaque entreprise gagne à examiner les options qui s’offrent à elles et à choisir celle qui répond le mieux à ses besoins précis. Voici les pratiques les plus répandues à l’heure actuelle :
- La relocalisation. La relocalisation se produit lorsqu’une entreprise rapatrie sa production. C’est le contraire de la délocalisation, qui a lieu lorsqu’une entreprise déplace sa production dans un autre pays, habituellement en Chine ou dans un autre pays asiatique.
- La délocalisation à proximité. La délocalisation à proximité consiste à déplacer des réseaux de production ou de fournisseurs vers un pays situé à proximité du pays d’origine de l’entreprise. Cette mesure est habituellement prise pour améliorer la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Une entreprise qui choisit la délocalisation à proximité partage souvent une frontière avec le pays où se trouve son partenaire manufacturier.
- L’amilocalisation. L’amilocalisation est le nouveau mot à la mode dans le domaine du commerce mondial, selon le Forum économique mondial. Il fait référence aux entreprises qui choisissent des partenaires situés dans des pays partageant leurs valeurs, afin de minimiser le risque de perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
- L’approche « Chine plus un ». Une autre option appelée « Chine plus un » consiste à déplacer certaines activités vers d’autres pays, habituellement en Asie, tout en conservant d’autres activités en Chine. Plusieurs pays d’Asie, notamment la Thaïlande, Singapour, la Malaisie et le Vietnam, se sont préparés pour tirer parti de ce changement de cap. Ces pays ont mis en œuvre des politiques commerciales avantageuses, amélioré leurs infrastructures, investi dans la formation des travailleurs et mené d’ambitieuses campagnes de marketing.Parmi les entreprises qui ont transféré une partie de leur production au Vietnam, mentionnons par exemple Apple, Microsoft, Intel, General Dynamics, Qualcomm, Nike et Boeing. Selon l’International Trade Administration (ITA) des États-Unis, les exportations vietnamiennes vers les États-Unis ont bondi de 230 % au cours des cinq dernières années, et les États-Unis sont maintenant le plus grand marché d’exportation du Vietnam.
- Nombre historique d’accords de libre-échange. Les entreprises peuvent tirer parti des avantages offerts par les accords de libre-échange pour favoriser leur expansion vers de nouveaux marchés. Selon l’Organisation mondiale du commerce, en janvier 2025, 373 accords commerciaux régionaux étaient en vigueur dans le monde entier. Bien que les particularités de chaque accord varient, l’effet cumulatif a été d’éliminer les obstacles, de permettre le commerce en franchise de droits et de favoriser les investissements internationaux.Les entreprises des États-Unis, du Canada et du Mexique connaissent mieux l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), qui est entré en vigueur en 2021. Toutefois, chaque pays a conclu d’autres accords de libre-échange qui offrent des débouchés commerciaux avec d’autres pays.En ce moment, le Canada est partie prenante de 15 accords de libre-échange qui lui ouvrent un marché de 1,5 milliard de consommateurs dans le monde, qui représente plus de 60 % du PIB à l’échelle internationale. Cela comprend l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), qui facilite le commerce entre le Canada et plus de 500 millions de consommateurs dans 11 autres pays, notamment l’Australie, le Japon, Singapour et, plus récemment, le Royaume-Uni.Pour leur part, les États-Unis sont signataires de 14 traités de libre-échange qui régulent les échanges commerciaux avec 20 pays. Le Mexique a, quant à lui, conclu 13 accords de libre-échange avec 50 pays.Chaque pays poursuit également des programmes de préférence tarifaire avec les pays en développement qui établissent des conditions commerciales favorables. Aux États-Unis, le Système de Préférences Généralisées (SPG) élimine les droits sur les produits admissibles importés de l’un des 119 pays et territoires désignés. De même, le programme canadien de Tarif de préférence général (TPG) élargit les préférences tarifaires aux importations de 106 pays en voie de développement.
Plus près de nous – Relations commerciales grandement intégrées à l’échelle de l’Amérique du Nord
En 2020, lorsque l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) a été conclu, le président des États-Unis, Donald Trump, a qualifié le pacte commercial de plus important, plus significatif, plus moderne et plus équilibré de l’Histoire. Et il a ajouté que « tous nos pays en tireront grand profit ».
Le président Trump avait raison. L’ACEUM, ainsi que son prédécesseur, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), a permis d’établir la deuxième zone de libre-échange en importance au monde, derrière les 15 pays qui forment le partenariat économique régional global (RCEP). Bien que le RCEP représente 35 % du PIB mondial, les trois pays signataires de l’ACEUM comptent pour 17 % du PIB à l’échelle mondiale.
En 2025, alors que les relations commerciales entre les États-Unis, le Canada et le Mexique entrent dans une période d’instabilité, il convient de mettre en relief quelques réussites notables :
- Les États-Unis sont le plus important partenaire commercial du Canada.
- En 2023, les États-Unis étaient le plus grand acheteur de marchandises canadiennes, acquérant 76 % des exportations totales du pays. Viennent ensuite la Chine, qui représente 4 %, suivie du Royaume-Uni et du Japon, qui représentent moins de 3 % des achats.
- Le Mexique, notre partenaire de l’ACEUM, représente un peu plus de 1 % des exportations du Canada, même s’il demeure notre troisième partenaire commercial.
- Les États-Unis arrivent également en tête de liste pour ce qui est des importations. Les entreprises de ce pays représentaient 62 % des importations canadiennes, suivies de la Chine (9 %), du Mexique (3 %) et de l’Allemagne (2 %).
- Le Mexique et le Canada sont les plus importants partenaires commerciaux des États-Unis.
- En 2022, 17,3 % des exportations des É.-U. étaient destinées au Canada, d’une valeur de 356,5 milliards de dollars, suivies du Mexique (324,3 milliards de dollars), de la Chine (150,4 milliards de dollars), du Japon (80,2 milliards de dollars) et du Royaume-Uni (76,2 milliards de dollars).
- Les États-Unis étaient le plus grand importateur de marchandises au monde en 2022. La Chine en était la principale source, comptant pour 16,5 % de toutes les importations, d’une valeur de 536,3 milliards de dollars. Le Mexique (454,8 milliards de dollars) arrivait au deuxième rang, suivi du Canada (436,6 milliards de dollars), du Japon (148,1 milliards de dollars) et de l’Allemagne (146,4 milliards de dollars).
- Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Mexique.
- Les États-Unis ont acheté plus des trois quarts, environ 78 %, de toutes les exportations mexicaines en 2022. Le Canada arrivait au deuxième rang, mais loin derrière avec 2,7 %, suivi de la Chine avec 1,9 % et de l’Allemagne avec 1,4 %.
- Les États-Unis sont également la plus importante source d’importations mexicaines. En 2022, les États-Unis représentaient 43,8 % des marchandises importées au Mexique, suivis de la Chine (19,6 %), de la Corée du Sud (3,7 %) et de l’Allemagne (3,1 %).
- La troisième région de construction automobile en importance au monde. Ensemble, les États-Unis, le Canada et le Mexique forment la troisième plus grande région de fabrication de véhicules et de pièces au monde derrière la Chine et l’Union européenne. Bien que chaque pays voie à la vigueur de son marché intérieur, où fabricants mondiaux de véhicules et de pièces mènent aujourd’hui leurs activités aux côtés des fournisseurs locaux, le secteur est renforcé par une grande intégration transfrontalière. « À l’échelle de la région, des centaines de fournisseurs fabriquent des milliers de pièces pour les véhicules, dont certaines traversent la frontière sept ou huit fois lorsqu’elles sont assemblées en plus gros produits », explique le Service de recherche du Congrès (CRS).Par exemple, l’analyse du CRS se poursuit en indiquant que certains sièges de véhicule sont faits à partir des composantes de quatre États américains différents et de quatre emplacements mexicains, l’assemblage final étant effectué dans le Midwest des États-Unis.
- Les autres secteurs prometteurs sont l’aérospatiale, les dispositifs médicaux, l’équipement industriel, les technologies de l’information, le secteur pétrolier et gazier, la construction et l’agriculture.
Le commerce électronique est un autre secteur d’activité important, surtout chez les consommateurs des États-Unis et du Canada. Postes Canada a découvert qu’en 2021, 56 % des consommateurs canadiens qui ont fait des chats en ligne avaient acheté auprès d’une entreprise états-unienne. Bien que ce nombre ait diminué par rapport aux 64 % qui ont acheté aux États-Unis en 2019, le nombre d’achats effectués par chaque consommateur a presque doublé pour atteindre 8,7.
Voici un palmarès de 10 sites canadiens dédiés au commerce électronique que connaissent les entreprises états-uniennes :
- Amazon Canada
- eBay Canada
- Canadian Tire
- Walmart
- Costco Canada
- Kijiji
- Best Buy
- Hudson’s Bay
- Home Depot
- Etsy
Comparez cela à la liste des principaux sites de commerce états-uniens :
- Amazon
- eBay
- Walmart
- Etsy
- Target
- The Home Depot
- Craigslist
- Best Buy
- Wayfair
- Costco
Comme l’aperçu ci-dessus l’indique clairement, tout changement apporté aux relations commerciales nord-américaines aura de profondes répercussions. Les relations commerciales actuelles sont le résultat de décennies de négociations, d’essais et d’erreurs, et elles sont le fruit d’une compréhension commune de l’importance du commerce libre et équitable. Il s’agit d’une relation vraiment unique qui a ouvert de nombreuses portes aux entreprises des États-Unis, du Canada et du Mexique. Nous espérons que ces portes demeureront ouvertes alors que les discussions sur l’avenir des relations commerciales se poursuivent.
Les bonnes pratiques en matière de logistique sont plus importantes que jamais
Nous venons de le voir, le commerce mondial ménage de remarquables possibilités aux entreprises des États-Unis et du Canada. Peu importent la taille d’une entreprise ou les produits qu’elle fabrique, il existe assurément un marché qui attend d’être exploité. Le défi consiste toutefois à repérer les clients en attente et à élaborer une stratégie commerciale, y compris un plan de logistique bien ficelé, pour assurer une prestation fluide, uniforme et ponctuelle partout au monde.
Aujourd’hui, les prestataires de services logistiques offrent des solutions intelligentes et novatrices qui permettent aux entreprises d’atteindre des niveaux d’efficacité jusque-là impensables. Les envois peuvent être acheminés facilement partout au monde, ce qui confère aux entreprises plus de souplesse pour mettre en place leurs chaînes d’approvisionnement internationales et percer de nouveaux marchés. Mais les capacités peuvent varier considérablement d’un prestataire à l’autre. Il est donc essentiel d’effectuer un examen approfondi avant d’apposer sa signature sur le trait pointillé. Voici quelques points à considérer et les capacités essentielles à avoir :
La portée géographique.
Cela devrait être évident, mais assurez-vous qu’un prestataire de services logistiques dessert les régions où se trouvent vos clients. Cela comprend les services offerts dans un marché national ainsi qu’aux fournisseurs et aux clients internationaux. De plus en plus de prestataires de services logistiques ont réduit leur zone de couverture, ce qui a forcé les entreprises à faire appel à plusieurs entreprises pour répondre à leurs besoins globaux. Cette situation complique le processus d’expédition à l’international.
Le Canada en est un bon exemple. La plupart des entreprises de logistique canadiennes limitent leurs services à des provinces ou à des régions géographiques précises. Pour les entreprises ayant des clients partout au pays, cela signifie souvent qu’elles doivent assembler des réseaux de transporteurs régionaux. Dans certains cas, cela peut signifier plus d’une douzaine de prestataires différents. Une douzaine d’entreprises causent habituellement une douzaine de maux de tête, y compris une perte de visibilité et de responsabilisation, des niveaux de service inégaux et des occasions manquées sur le plan des coûts et de l’efficacité.
Avec Purolator, c’est différent. Purolator est une marque canadienne bien établie qui assure un service complet partout au Canada. Le réseau de Purolator s’étend à toutes les provinces et à tous les territoires et assure un service à tous les codes postaux et à toutes les adresses, y compris aux chantiers éloignés qui ne sont même pas accessibles par des routes pavées! Grâce à Purolator, les envois demeurent dans le réseau, ce qui donne aux entreprises l’assurance que les livraisons seront effectuées à temps et comme promis.
De nombreuses entreprises états-uniennes se lancent sur le marché canadien en supposant qu’un transporteur leur assurera une couverture partout au pays. Mais comme le montre clairement cet exemple, vous ne devez pas présumer des capacités d’un transporteur. Engagez-vous plutôt à trouver un prestataire de services qui répond à vos exigences particulières.
La portée des services.
Selon une autre tendance, les entreprises de logistique se spécialisent dans une certaine capacité de service. Une entreprise peut offrir uniquement des services de transport de fret ou d’expédition LTL, tandis que d’autres ont mis fin à leurs services de transport de fret pour se concentrer sur les envois de messagerie. Bien que cette approche puisse être acceptable pour les entreprises ayant des besoins d’expédition établis, il ne s’agit généralement pas d’une option viable pour les entreprises ayant des exigences d’envergure internationale.
Les envois internationaux nécessitent plutôt de la souplesse et de la résilience en raison de l’accès à un vaste éventail d’options de service gérées par un seul prestataire de services logistiques. Il peut s’agir d’une gamme complète d’options de transport aérien, de fret et de messagerie qui permet de satisfaire un large éventail de normes de livraison.
Des solutions personnalisées.
Les entreprises doivent se tourner vers leurs prestataires de services logistiques pour obtenir des solutions personnalisées, conçues pour elles et qui répondent à leurs besoins particuliers. Dans le cadre technologique d’aujourd’hui, les entreprises n’ont plus besoin de se contenter de solutions faites de bric et de broc.
Le processus doit commencer par une séance sur tableau blanc au cours de laquelle un prestataire de services logistiques analyse, entre autres, les exigences logistiques et les objectifs commerciaux de l’expéditeur. La séance doit se solder par une liste exhaustive que le prestataire de services logistiques utilisera pour imaginer une solution personnalisée.
- Une entreprise gagnerait-elle à regrouper ses envois à destination du Canada pour profiter d’un transport plus rapide et efficace en provenance des États-Unis?
- Que diriez-vous d’une solution qui assure un service direct pour les envois expédiés entre le Mexique et le Canada?
- Une solution qui combine les services aériens et routiers pour les livraisons urgentes?
- Ou peut-être une solution qui permet à une entreprise d’exécuter les commandes du marché canadien à partir d’un centre de distribution aux États-Unis?
Les possibilités sont pratiquement illimitées lorsqu’un prestataire de services logistiques a des capacités importantes et s’engage à améliorer l’efficacité de ses clients.
L’optimisation des douanes.
Les prestataires de services logistiques qualifiés peuvent aider les entreprises à gérer leurs obligations douanières en cherchant des occasions d’améliorer leur efficacité et de réduire les coûts. Pour cela, elles s’appuient sur un examen de l’optimisation des douanes, dans le cadre duquel un spécialiste en douanes examine les envois d’une entreprise, détermine les avantages commerciaux et les incitatifs pertinents et passe en revue tous les documents connexes pour en vérifier l’exactitude. L’optimisation des douanes permet souvent d’aider les entreprises à réaliser des économies tarifaires, que ce soit en déterminant leur admissibilité aux avantages d’un accord de libre-échange ou en s’assurant qu’un produit se voit attribuer le bon code de classement tarifaire.
Les retours de produits.
La gestion des retours à l’international suppose un processus de planification réfléchi et des mesures d’adaptation pour les facteurs suivants :
- Gestion de la logistique : un processus tenant de la collecte et de l’entreposage des retours de produits des clients, de l’évaluation de chaque produit et de la résolution des problèmes. Il peut s’agir de transporter le produit de l’autre côté de la frontière à un entrepôt de retour désigné, de l’apporter à un établissement de réparation ou de revente, ou encore de le donner ou de le détruire.
- Gestion des douanes : les retours qui franchissent une frontière internationale doivent être conformes à des mandats douaniers précis, sans parler de l’obligation de consigner l’entrée initiale d’un produit dans un pays.
- Coût : les retours ne justifient pas tous les coûts élevés des déplacements à l’international. Cela signifie qu’une entreprise devra déterminer à quel moment le transport de produits, en particulier de marchandises abîmées, n’en vaut pas la dépense.
- Communication avec la clientèle et visibilité : les clients s’attendent que les retours à l’international fassent l’objet des mêmes niveaux de visibilité et de communication que les retours à l’échelle locale. Par conséquent, il est essentiel d’accorder la priorité à la communication lors de l’élaboration d’une stratégie de retour à l’international.
Une analyse effectuée à la fin de février par le Conference Board du Canada a révélé que la guerre commerciale qui sévit en ce moment entre les États-Unis et le Canada a peu de précédents historiques, ce qui fait en sorte qu’il est difficile de prédire avec exactitude comment les entreprises seront touchées. Toutefois, l’analyse souligne que : « Personne ne sortira gagnant de cette situation. »
Cela comprend évidemment les entreprises des deux côtés de la frontière qui se trouvent prises sous les tirs croisés. Alors que les entreprises états-uniennes et canadiennes cherchent à subsister en cette période d’incertitude, le commerce mondial leur présente une occasion en or. Malheureusement, la plupart des entreprises n’exportent pas. À l’heure actuelle, seulement 1 % des petites entreprises états-uniennes vendent à l’étranger. Au Canada, ce pourcentage est de 6 % et de 12 % pour les entreprises comptant plus de 50 employés. Parmi les entreprises exportatrices, la plupart limitent leurs ventes à un seul pays, habituellement les États-Unis ou le Canada.
Toutefois, étant donné l’accessibilité du marché mondial, il pourrait être profitable d’envisager d’autres possibilités. Le commerce international a ouvert de nombreuses portes aux entreprises partout au monde. Malgré l’incertitude actuelle, ces portes demeureront ouvertes et accessibles à toute entreprise prête à y consacrer du temps et de l’énergie.
Par Paul Tessy, vice-président principal, Purolator InternationalMD