Paul Tessyvice-président principal, Purolator International
Les ventes en matière de commerce électronique transfrontalier à l’échelle mondiale devraient atteindre 3,3 billions de dollars d’ici 2028, comparativement à 1,6 billion de dollars en 2023. Il s’agit d’une augmentation de 96 % et d’une occasion à saisir pour les entreprises états-uniennes et canadiennes, de tous types et de toutes tailles, de voir au-delà de leurs frontières pour prendre de l’expansion.
Songez à la prédominance du commerce électronique transfrontalier à l’échelle mondiale. Selon une étude de Capitol One, les achats transfrontaliers représentaient environ 32 % de toutes les ventes en ligne en 2024 et devraient croître à un rythme qui est de 219 % plus rapide que le commerce électronique mondial d’ici 2028. Une étude menée par PPRO analyse les habitudes d’achat des consommateurs dans les principaux marchés. Voici quelques-unes de ses conclusions :
- La Chine a le plus grand nombre d’acheteurs en ligne, soit environ 988 millions de consommateurs. De cette population, environ 40 % ont acheté en ligne des articles de vendeurs étrangers. Ces achats ont totalisé 480 milliards de dollars américains en 2022.
- L’Inde est le marché en ligne qui affiche la croissance la plus rapide au monde. En 2022, près de 850 millions de consommateurs ont fait des achats en ligne, dont 30 % auprès de commerçants internationaux.
- Voici quelques conclusions dignes d’intérêt à l’échelle de l’Europe :
- Espagne: 52 % des consommateurs affirment faire des achats auprès d’un commerçant international.
- France: Près des deux tiers des Français qui font des achats en ligne, soit 64 %, ont fait un achat à l’international, ce qui représente 17 % du volume total du commerce électronique dans ce pays.
- Allemagne: 43 % des consommateurs allemands affirment faire des achats sur la plateforme en ligne d’un commerçant international, ce qui représente 20 % du total des ventes effectuées en ligne.
- Royaume-Uni: 47 % des consommateurs ont effectué des achats transfrontaliers, ce qui représente 12 % du commerce électronique dans son ensemble.
- Plus près de nous, en Amérique du Nord, 41 % des consommateurs qui font des achats en ligne aux É.-U. ont fait un achat chez un détaillant autre qu’états-unien au cours de la dernière année, les ventes transfrontalières représentant 16 % de toutes les activités de commerce électronique. Ce nombre était beaucoup plus élevé chez les consommateurs canadiens; 63 % d’entre eux ont dit avoir fait des achats chez un détaillant international, ce qui représente 22 % des ventes effectuées en ligne.
Ainsi que l’indiquent clairement ces conclusions, le commerce électronique transfrontalier ouvre la porte à des centaines de millions de nouveaux clients potentiels. Mais qu’est-ce que les consommateurs achètent au juste? Un peu de tout, semble-t-il. Selon la U.S. International Trade Administration (en anglais seulement), les principales catégories sont les suivantes :
- Appareils électroniques
- Vêtements
- Mobilier
- Jouets/passe-temps
- Produits pharmaceutiques
- Médias et divertissement
- Boissons
- Aliments
En fonction de cette longue liste, il semble qu’un détaillant qui offre un produit de qualité à un prix juste a de bonnes chances de trouver une demande dans les marchés partout au monde.
Plusieurs facteurs stimulent cette hausse des achats transfrontaliers. Tout d’abord, comme le Wall Street Journal l’a rapporté en février 2025, le commerce électronique en général a profité de sa capacité à surpasser les magasins de détail sur les plans de la sélection et de la commodité. Selon le rapport, certains consommateurs sont las de se présenter dans un magasin pour apprendre qu’un produit qu’ils veulent est en rupture de stock, mais qu’ils peuvent le commander en ligne. Une étude d’AlixPartners a révélé qu’en moyenne, seulement 9 % des stocks étaient disponibles dans les magasins visités. Par conséquent, les consommateurs sont habitués à ce que le Journal appelle le « nirvana du shopping » offert par le commerce électronique, dans le cadre duquel on peut commander n’importe quoi de son canapé.
Alors que les détaillants s’efforcent de calibrer les attentes des consommateurs en fonction des réalités physiques et économiques liées au maintien d’un vaste inventaire en magasin, le commerce électronique demeure une solution attrayante et le restera. Voici d’autres tendances qui stimulent les ventes transfrontalières :
Émergence des marchés mondiaux en ligne. Les plateformes en ligne telles qu’Amazon, eBay, Alibaba et Temu offrent aux entreprises un accès facile aux consommateurs partout au monde. Cet accès est particulièrement attrayant pour les vendeurs tiers, qui représentent actuellement plus de 60 % des ventes sur les principaux marchés.
Selon le Small Business Empowerment Report 2023 d’Amazon, la plupart des vendeurs indépendants sur son marché sont de petites et moyennes entreprises qui ont profité de l’occasion pour percer de nouveaux marchés. En 2023, les vendeurs des États-Unis ont exporté plus de 330 millions d’articles, qui ont été expédiés à des clients dans plus de 130 pays.
Le monde n’a jamais été aussi connecté. Selon une étude d’Oberlo, le monde comptait environ 2,71 milliards d’acheteurs en ligne en 2024, soit 70 millions de plus que l’année précédente. L’intérêt des consommateurs pour les achats en ligne devrait augmenter à mesure que la connectabilité à Internet deviendra plus importante. Voici les pays dans lesquels on utilise le plus Internet :
- Arabie saoudite – 100 %
- États-Unis – 97 %
- Royaume-Uni – 95 %
- Canada – 94 %
- France – 87 %
- Japon – 85 %
- Mexique – 81 %
- Chine – 77 %
- Inde – 43 %
Source : Banque mondiale
Un autre aspect de l’affaire tient au nombre considérable de personnes qui demeurent sans accès à Internet dans le monde et le potentiel énorme que représente l’élargissement de l’accès à l’information et aux services. Selon le Forum économique mondial, plus de 685 millions d’Indiens n’ont pas accès à Internet, même si l’Inde possède la deuxième population desservie par le numérique en importance au monde. De même, plus de 582 millions de Chinois ne sont pas connectés à Internet, alors que PPRO rapporte que près de 980 millions de personnes font des achats en ligne en Chine.
Avancées technologiques dans le domaine des transactions. Bien que la connectabilité à Internet ait élargi l’accès des consommateurs aux plateformes d’achat en ligne, d’autres solutions technologiques permettent aux détaillants de communiquer avec les clients et d’assurer des transactions transparentes et sécuritaires. Voici quelques nouveautés notables :
- Portefeuille numérique (c.-à-d., Apple Pay et Google Pay) et capacités de traitement des paiements sécurisés. Cela comprend les services d’intégration des paiements qui permettent le paiement dans la devise nationale de l’acheteur.
- Des mécanismes de chiffrement qui protègent les données personnelles et aident à prévenir la fraude.
- Les services multilingues permettent aux détaillants de concevoir des sites Web en plusieurs langues.
- L’optimisation du référencement naturel permet aux détaillants d’exploiter les préférences géographiques et d’offrir des produits susceptibles d’attirer un client en fonction de ces préférences.
Les consommateurs préfèrent de plus en plus le marché mondial et les produits moins chers. Dans une analyse des préférences des consommateurs canadiens, la S. International Trade Administration affirme ce qui suit : « Bien que les Canadiens préfèrent soutenir les entreprises en ligne canadiennes, une proportion considérable du commerce électronique du pays a lieu sur des sites Web qui ne sont pas canadiens. Selon différents rapports, près de la moitié des achats en ligne des consommateurs canadiens sont effectués sur des sites de commerce étrangers. »
Cette évaluation semble en phase avec les conclusions de la firme McKinsey au sujet de l’importance du prix et de la sélection pour favoriser les attitudes transfrontalières à l’échelle mondiale. Voici les principales conclusions de ce rapport :
- 60 % des consommateurs ont parlé de « moindres prix dans un pays étranger » comme motif pour effectuer un achat à l’international.
- 36 % ont affirmé que la marque ou le produit voulu n’était pas offert sur leur marché national.
- 20 % ont fait état de frais de livraison « bon marché » pour obtenir un achat à l’international.
Nombre historique d’accords de libre-échange. Partout au monde, les gouvernements s’intéressent également à la promotion du commerce transfrontalier. Selon l’Organisation mondiale du commerce, en janvier 2025, 373 accords commerciaux régionaux étaient en vigueur dans le monde entier. Bien que les particularités de chaque accord varient, l’effet cumulatif a été d’éliminer les obstacles, de permettre le commerce en franchise de droits et de favoriser les investissements internationaux.
Les détaillants des É.-U. et du Canada tirent parti de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), un accord de libre-échange qui élimine les droits de douane sur les marchandises admissibles et facilite le processus de dédouanement, entre autres avantages. L’accord, qui est entré en vigueur en 2021, fait la promotion du commerce électronique transfrontalier en accordant des mesures incitatives pour les envois de faible valeur. Plus précisément, les envois qui atteignent le seuil « de minimis » de chaque pays peuvent éviter le paiement des droits et des taxes comme suit :
- Canada : Les envois à destination du Canada d’une valeur inférieure à 40 dollars canadiens sont exemptés des taxes. Les envois d’une valeur inférieure à 150 dollars canadiens sont exemptés des droits de douane.
- États-Unis : Les envois d’une valeur inférieure à 800 dollars américains entrant aux États-Unis sont exemptés des droits et des taxes.
L’ACEUM établit également un nouveau niveau d’envois de faible valeur de 2 500 dollars américains (3 300 dollars canadiens), qui accorde un statut d’entrée officieux aux envois express d’une valeur inférieure à ce montant. La déclaration non officielle permet de dédouaner les envois sous réserve d’un minimum de documents à remplir.
Outre l’ACEUM, les É.-U. et le Canada ont conclu des accords de libre-échange qui ménagent des débouchés commerciaux avec d’autres pays. En ce moment, le Canada est partie prenante de 15 accords de libre-échange qui lui ouvrent un marché de 1,5 milliard de consommateurs dans le monde, qui représente plus de 60 % du PIB à l’échelle internationale. Cela comprend l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), qui facilite le commerce entre le Canada et plus de 500 millions de consommateurs dans 11 autres pays, notamment l’Australie, le Japon, Singapour et, plus récemment, le Royaume-Uni.
Pour leur part, les États-Unis sont signataires de 14 traités de libre-échange qui régulent les échanges commerciaux avec 20 pays.
Il semble donc que les entreprises états-uniennes et canadiennes qui souhaitent percer les marchés internationaux soient sur la même longueur d’onde. Les consommateurs sont prêts à acheter auprès de détaillants étrangers. La technologie existe pour offrir une expérience client très satisfaisante. Il est également possible de gérer les obstacles aux douanes pour les envois admissibles expédiés entre des pays favorables au commerce. La pièce restante du casse-tête tient donc à assurer la ponctualité des livraisons dans les marchés internationaux, d’une façon économique qui répond aux attentes des consommateurs.
De nombreuses entreprises ont eu de la difficulté à résoudre ce problème et, par conséquent, elles ont choisi de ne pas élargir leurs activités à de nouveaux marchés. Il serait toutefois préférable de faire équipe avec un prestataire de services logistiques d’envergure internationale qui peut cibler ses options d’expédition au sein d’un marché précis.
Les prestataires de services logistiques ont suivi le rythme de la demande pour assurer un service international rapide et fiable.
La poussée du commerce électronique mondial a accéléré la demande en matière de services de transport et de logistique. Par conséquent, il est nécessaire de disposer d’un système ayant une plus grande capacité, y compris davantage de véhicules et d’avions, des entrepôts et des centres d’exécution des commandes situés à des endroits plus stratégiques, et des solutions pratiques pour transporter de façon rapide, efficace et invariable les marchandises de l’autre côté de la frontière.
Les entreprises de logistique ont répondu à ce besoin en investissant dans du nouvel équipement, en ajoutant de l’espace d’entreposage et en adaptant le personnel et les modes d’exploitation en fonction des caprices de l’expédition en ligne.
Ainsi, Purolator a récemment investi dans une nouvelle installation de distribution de 445 000 pieds carrés pour faire face à la hausse du nombre de colis issus du commerce électronique qui arrivent au Canada. Situé à Etobicoke, en Ontario, le nouvel établissement automatisé peut traiter jusqu’à 70 000 colis à l’heure, un taux 10 fois plus élevé que ce qui est possible si on emploie la seule force physique. En outre, les camions qui arrivent à l’établissement sont déchargés en moins de 10 minutes.
Grâce à ce nouvel établissement, Purolator peut gérer l’augmentation du volume de colis et respecter ses engagements envers ses clients en matière de ponctualité et d’efficacité. Par exemple, en une seule journée, soit le 2 décembre 2024, Purolator a traité plus de 1,5 million d’articles. Durant le même mois, l’entreprise a reçu plus d’un million d’articles par jour pendant quatre jours consécutifs. Cela en dit long sur la capacité de l’établissement à suivre le rythme de l’augmentation du nombre de colis en provenance de partout au monde qui arrivent au Canada.
Quant à elles, les entreprises de logistique ont relevé le défi d’autres façons.
Prestataires uniques de bout en bout. Les prestataires de services logistiques avisés ont mis en place des réseaux mondiaux qui facilitent la cueillette et la livraison des envois partout au monde. Une entreprise peut ainsi compter sur un seul prestataire de services logistiques pour répondre à tous ses besoins en matière d’expédition, peu importent l’origine et la destination de ses envois. Cela se traduit par une visibilité et une responsabilisation accrues et permet aux entreprises de mieux contrôler la priorité accordée aux préférences en matière de livraison de leurs clients. Par exemple, Purolator possède 97 % de ses actifs, ce qui lui permet d’assurer des livraisons plus efficaces avec moins de transferts et de réduire les risques de dommages ou de pertes.
Innovation fondée sur la technologie. Les prestataires de services logistiques offrent maintenant des solutions en matière de chaîne d’approvisionnement qui étaient auparavant impensables. Mais grâce à la technologie, y compris l’intelligence artificielle, de nombreuses capacités sont maintenant à la disposition de tous. Purolator s’appuie sur l’intelligence artificielle pour optimiser les itinéraires afin que les envois suivent le parcours le plus court. Cela permet d’éviter des arrêts supplémentaires et de rouler sur des kilomètres en trop, en plus de réduire l’empreinte carbone de chaque livraison. Une autre innovation, la visibilité accrue du réseau, permet à un prestataire de services logistiques de trouver toutes les options pour un envoi en particulier, et de choisir la solution idéale.
Accès à un vaste portefeuille de services. Les entreprises dont la clientèle est internationale ont des besoins variés qui nécessitent un vaste éventail de services. Il peut s’agir, par exemple, d’avoir accès à un service de livraison de produits essentiels pour les envois urgents ou très fragiles; à des services juste à temps pour les installations de fabrication, les bureaux médicaux ou les centres d’expédition; à des services de transport de fret pour les établissements industriels et à des services postaux ou de messagerie sur les plateformes en ligne pour les livraisons résidentielles. Un prestataire véritablement compétent offrira à tous, dans chaque catégorie, la souplesse nécessaire pour assurer des livraisons à date et à heure précises partout au monde.
Segmentation de l’inventaire. Le commerce électronique international nécessite un accès rapide et fiable aux UGS les plus vendues et exige la certitude que les marchandises qui se déplacent plus lentement peuvent être facilement trouvées et transportées au besoin. Pour ce faire, il faut mettre en œuvre des stratégies tournées vers l’avenir, y compris des méthodes de prévisions avancées, une allocation stratégique de l’espace d’entreposage et, dans certains cas, la livraison directe, ce qui permet à un détaillant d’éviter de conserver des stocks de certains produits.
Commerce omnicanal. Les prestataires de services logistiques chevronnés parlent maintenant la langue des services omnicanaux et permettent aux détaillants de répondre aux attentes des consommateurs, entre autres par ces moyens :
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- Achat en ligne et cueillette en magasin (cliqué-retiré)
- Achat en ligne et expédition à partir du magasin
- Achat en ligne et retour en magasin
- Transferts entre magasins
Gestion des retours. Les retours sont une étape inévitable des activités commerciales et ils peuvent faire problème lorsqu’ils doivent traverser une frontière internationale. Cela est valable autant pour ce qui est de l’incidence sur le bénéfice net que de la satisfaction de la clientèle. Les retours ne justifient pas tous un transport coûteux vers leur pays d’origine, et un détaillant doit avoir un moyen de répondre rapidement aux demandes pour différents types de produits ou couleurs. Les prestataires de services logistiques d’expérience comme Purolator ont compris qu’il faut gérer les retours et personnalisent des solutions qui répondent aux besoins particuliers d’un détaillant.
Solution pour la fin du parcours. Les services de livraison en fin de parcours sont l’aspect le plus important de la livraison, peu importe où elle est effectuée dans le monde. Soit un colis parvient à destination à temps et sans être abîmé, soit c’est le contraire. Dans ses marchés canadien et états-unien, Purolator accorde la priorité à l’efficacité en fin de parcours grâce à son vaste réseau de messagerie, qui s’étend sur toutes les provinces et tous les territoires, et donne accès à pratiquement tous les endroits, y compris les chantiers éloignés dont les routes ne sont pas encore asphaltées! Les entreprises de logistique expérimentées du monde entier comprennent l’importance de la fin de parcours et ont investi dans les véhicules, la technologie et l’équipement nécessaires.
Le commerce électronique ménage aux détaillants des possibilités qui semblent illimitées afin que leurs entreprises puissent prendre de l’expansion. Le commerce électronique transfrontalier élargit davantage ces possibilités. Cela est en grande partie possible grâce aux innovations en logistique qui permettent aux entreprises d’offrir une expérience de livraison fluide, peu importe où se trouve le consommateur dans le monde. C’est une période emballante, et Purolator est prête à offrir des solutions novatrices pour assurer la ponctualité partout au monde. Le moment est peut-être venu pour votre entreprise d’en tirer parti.
Par Paul Tessy, vice-président principal, Purolator InternationalMD