Dernière mise à jour : 10 fevrier 2021
Nul n’aurait pu prédire les changements majeurs que connaît le secteur de l’expédition depuis le début de la pandémie mondiale. Et les besoins et attentes à l’égard de la chaîne d’approvisionnement de la vente au détail et des méthodes d’expédition et de livraison, notamment, ne sont plus du tout les mêmes. Les mesures de confinement liées à la COVID-19 entraînent une demande sans précédent. Voilà qui nous amène à nous poser quelques questions :
- Quelles formes l’expédition et la livraison prendront-elles après la COVID-19?
- Le commerce électronique sera-t-il toujours aussi populaire après la pandémie?
- Allons-nous un jour expédier des articles vers Mars?
- Allons-nous assister, de notre vivant, à l’avènement des livraisons internationales par fusée?
- La disponibilité de l’impression 3D des achats dans nos maisons pourrait-elle éliminer carrément les livraisons?
- Comment le secteur de l’expédition évoluera-t-il?
Nous nous penchons ici sur quelques questions insolites au sujet des livraisons durant le siècle à venir. Certains concepts pourraient se concrétiser plus rapidement que vous ne le croyez!
Les répercussions de la pandémie mondiale risquent de changer à jamais le visage de la livraison
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le monde a changé de façon radicale. Au Canada et ailleurs, l’arrivée de la COVID-19, en 2020, a forcé les magasins physiques des entreprises non essentielles de toutes tailles à fermer leurs portes ou à offrir la cueillette en bordure de trottoir pour une période indéfinie. Pour ces entreprises, le commerce électronique est devenu une stratégie essentielle pour rester en affaires – et elles ont réussi. Selon Statistique Canada, les ventes en ligne ont atteint un niveau record de 3,9 milliards de dollars en mai au Canada – 2,3 % de plus qu’en avril et 99,3 % de plus qu’en février la même année, et 110,8 % de plus qu’en mai l’année précédente! Et tout porte à croire que dans l’ensemble, au Canada seulement, les ventes en ligne atteindront 58,54 milliards de dollars cette année.
La COVID-19 a aussi un autre effet intéressant sur les consommateurs : le passage des villes aux banlieues. En effet, au Canada, quelque 2,8 millions de personnes ont vu leur situation changer depuis le début de la situation liée à la COVID-19. Par ailleurs, plus de 15,9 millions de résidents américains ont déménagé depuis le début de la pandémie – les demandes de changement d’adresse ont augmenté de 3,92 % par rapport à la même période l’année dernière. Qu’est-ce que tout cela signifie pour le secteur de l’expédition? Comme de plus en plus de gens s’établissent dans les banlieues, les itinéraires de livraison sont moins condensés, le temps de conduite entre les arrêts est plus long et un moins grand nombre d’arrêts sont desservis par un même véhicule en une journée.
Des livraisons « instantanées » par fusée, partout dans le monde – et même sur Mars!
Il fut un temps où les fusées ne servaient qu’à propulser missiles et vaisseaux spatiaux. Pour les livraisons rapides, on leur a préféré le transport aérien, non sans avoir (étonnamment) pris soin de les mettre à l’essai dans le secteur de l’expédition. C’est ainsi qu’en 1959, le United States Postal Service, ou USPS, a pour la première fois livré 3 000 articles de courrier par fusée… sans donner suite à l’expérience. Le « courrier-fusée » avait pourtant suscité beaucoup d’enthousiasme, et plusieurs en avaient prédit la percée. On a néanmoins retenu le transport aérien, beaucoup moins coûteux et bien assez rapide. Cela dit, grâce à Internet, le monde d’aujourd’hui est plus connecté que jamais. Partout dans le monde, on exige des livraisons toujours plus rapides, si bien qu’il n’est pas impossible que la fusée Starship de SpaceX et ses semblables en viennent à changer la donne sur Terre. Avec des fusées de messagerie et de transport mettant de l’avant la même ingénierie, les livraisons pourraient s’effectuer à une vitesse de plus de 27 000 km/h. Imaginez : vous pourriez vous rendre n’importe où dans le monde en 60 minutes ou moins. À titre d’exemple, un vol entre Los Angeles et Londres prend actuellement environ 10,5 heures. En fusée, on parlerait plutôt de 32 minutes!
La possibilité d’expédier à l’étranger en quelques minutes semble on ne peut plus pratique. Mais quelle pourrait bien être l’utilité d’expédier un article vers Mars, à 225 millions de kilomètres d’ici? Après tout, aucun Martien n’attend de colis! Figurez-vous néanmoins que les livraisons vers Mars seront bientôt bel et bien une réalité. La première mission cargo à destination de Mars sera en effet lancée en 2022 à bord de Starship, la toute dernière fusée de SpaceX. Même si la vie sur Mars n’est actuellement pour nous qu’une lointaine possibilité, c’est bien pour cette raison que s’y rend la fusée : la première mission vise la livraison des infrastructures initiales nécessaires à la production d’électricité, à l’extraction de ressources et aux systèmes de survie. L’ingénierie derrière ce grand projet est tout à fait fascinante. La fusée est conçue pour faire plus d’un aller-retour entre Mars et la Terre et livrer davantage de matériel. Sa seconde mission, prévue pour 2024, devrait même comprendre un équipage. L’objectif : jeter les bases des premières installations d’une éventuelle vie sur Mars. La création d’une fusée réutilisable ouvre la porte à toutes sortes de possibilités révolutionnaires, de la construction d’une ville prospère jusqu’à l’établissement, à terme, d’une civilisation autosuffisante. Nous pourrions donc fort bien livrer du courrier à destination et en provenance de la planète rouge d’ici les 100 prochaines années.
Des entrepôts entièrement robotisés
On prévoit que les entrepôts vont compter 1 200 % plus de robots commerciaux d’ici 2025, et que les environnements structurés n’auront bientôt plus besoin de main-d’œuvre. En Chine, un géant de la vente en ligne exploite d’ailleurs depuis peu un entrepôt entièrement automatisé, une installation de 40 000 pieds carrés. Celle-ci est exclusivement gérée par des robots – aucun employé. L’automatisation et la robotique y ont remplacé le travail humain. Les robots ont ainsi pris en charge des tâches comme l’emballage, le soulèvement et le transport des colis vers les quais de chargement. Un concept qui a fait ses preuves, mais qu’on pourrait pousser encore plus loin.
La livraison participative en voiture volante
Il se pourrait bien qu’avec les véhicules autonomes on puisse même se passer des conducteurs dans les modèles de livraison participative. Les prédictions du film Retour vers le futur ont encore des chances de réaliser (avec quelques années de retard). Plusieurs entreprises ont lancé des prototypes de véhicules volants pour le transport public et les livraisons. L’entreprise de transport participatif Uber a d’ailleurs annoncé récemment son projet de démonstration de voitures volantes. Si tout se passe bien, les vols Uber Air pourraient être offerts sur le marché dans au moins trois villes d’ici 2023. Les passagers pourront réserver un siège au moyen de l’appli Uber, de la même façon qu’un déplacement en voiture.
Pour les modèles de livraison, la préférence va plutôt aux drones, que des entreprises de vente en ligne mettent déjà à l’essai. Des géants du commerce en ligne, par exemple, ont recours aux drones pour livrer les commandes en 30 minutes ou moins. Mais les robots ne sont pas en mesure de manipuler adéquatement n’importe quel type de colis! Tout porte à croire que les articles volumineux, de grande valeur ou de nature délicate continueront de nécessiter une intervention humaine dans un avenir prévisible. Par ailleurs, les drones peuvent uniquement déposer les envois à l’extérieur d’un immeuble, tandis qu’un humain peut y entrer ou transporter un colis à l’étage – un avantage de taille pour les personnes handicapées et les gens qui vivent dans un appartement ou une copropriété. En plus des limites des voitures volantes, d’autres aspects doivent être pris en considération. Il reste encore à se pencher sérieusement sur la réglementation de la circulation aérienne et les préoccupations en matière de sécurité. Et advenant l’adoption des véhicules volants, il faudra prévoir la production d’équipement supplémentaire, comme des plateformes d’atterrissage à chacun des lieux de cueillette ou de dépôt.
Les imprimantes 3D comme solution de remplacement durable aux livraisons par transport
Le procédé d’impression 3D existe maintenant depuis quelques décennies. Il est désormais possible de reproduire des structures poussées, comme de la nourriture, des organes et même des maisons entières. Il faut toutefois disposer du bon matériel, et surtout y mettre le prix. Lorsqu’il est question de l’impression 3D à des fins personnelles, les prévisions varient. Certains experts ne s’attendent pas à ce que l’usage des imprimantes 3D s’étende à la plupart des foyers de notre vivant. D’autres croient que ce sera chose faite d’ici 10 ans, et qu’elles pourront imprimer à peu près n’importe quoi d’ici 2038. L’impression 3D pourrait favoriser l’adoption de pratiques commerciales durables, d’après une étude d’Airbus. En redessinant ses supports pour l’impression 3D,
la société est parvenue à réduire de 40 % les émissions de CO2. Elle a ainsi allégé l’avion de 10 kg, ce qui a également permis de réduire de 25 % les déchets matériels par rapport aux méthodes de moulage traditionnelles. Et ce n’est pas tout : une autre étude révèle que l’impression 3D pourrait réduire l’intensité des émissions de CO2 issues de la fabrication industrielle jusqu’à 5 % d’ici 2025. L’adoption à grande échelle de l’impression 3D, si elle survient un jour, pourrait donc changer l’expérience de livraison à tout jamais.
Des articles livrés à une vitesse fulgurante grâce aux capsules écologiques Hyperloop
Et si on vous disait que vous pouviez faire le transport de marchandises au moyen d’une capsule scellée dans un tube à vide propulsé par lévitation magnétique? Les capsules Hyperloop, de véritables trains futuristes, devraient être pleinement fonctionnelles d’ici la fin de 2021. En gros, il s’agit de tubes qui traversent un tunnel en accélérant graduellement par propulsion électrique. Un aimant leur permet de « flotter » au-dessus des rails à une vitesse pouvant aller jusqu’à 387 km/h (240 mi/h). On prévoit même qu’à terme, les capsules pourront expédier des marchandises à une vitesse maximale de 1 000 km/h (621 mi/h). L’environnement dans lequel circule le tube est soigneusement scellé et le tunnel est faiblement pressurisé, ce qui permet à la nacelle de passer facilement. D’après Rob Lloyd, président et chef de la direction de Virgin Hyperloop One, un transport en camion d’une durée de 4 jours pourrait alors être réduit à 16 heures, révolutionnant ainsi le transport de marchandises urgentes comme la nourriture et les fournitures médicales. On estime que les coûts initiaux sont 50 % plus élevés que ceux du transport par camion, mais que cette méthode d’expédition s’avère 5 fois moins coûteuse que le transport par avion. Et son impact environnemental? Certains prédisent qu’en remplaçant la plupart des transports routiers longue distance et une grande partie du transport aérien, on pourrait réduire d’au moins 25 % les répercussions des opérations de transport à l’échelle mondiale sur l’environnement.
Il s’agit de loin de la question la plus futuriste. Impossible d’y répondre de façon définitive parce que… qui sait? En théorie, toutefois, c’est possible. Tout est fait d’atomes. La physique quantique et la téléportation impliquent que les articles sont décomposés en atomes, qui pourraient ensuite être envoyés à destination par l’entremise d’un canal quelconque, puis recomposés dans leur forme d’origine.
C’est déjà presque chose faite en Chine : en 2017, on y a rapporté la première téléportation quantique de qbits indépendants à photon unique d’un observatoire terrestre vers un satellite en orbite basse autour de la Terre – une distance pouvant aller jusqu’à 1 400 km.
La téléportation reste toutefois entre les mains des scientifiques. Bien maîtrisée, elle pourrait éliminer les modes de transport traditionnels. Il suffirait alors de cliquer sur le bouton d’achat pour voir apparaître son article!
D’ici là, tirez le maximum des services de livraison à votre disposition
Vous ne faites pas encore de livraisons vers Mars, mais vos articles n’en sont pas moins précieux. Et tout retard risque de vous faire perdre des clients et des ventes. Dans l’ensemble, 36 % des consommateurs ont subi des retards d’expédition considérables en raison de la COVID-19. Plus que jamais, vous devez être en mesure de respecter les délais promis, aujourd’hui et pour l’avenir.
Près de 70 % des consommateurs au Canada et aux États-Unis disent rechercher des marques durables ou écologiques. Par conséquent, il sera essentiel de reconnaître le rôle que joueront les pratiques écologiques à l’avenir. Des imprimantes 3D qui accélèrent les livraisons, des robots qui réduisent les déplacements, des drones qui ont recours à la technologie électrique, des capsules qui amoindrissent les émissions issues des opérations de tri et de livraison… Le comportement des consommateurs évolue, et les entreprises d’expédition se doivent de faire de même.
Comme l’avenir, Purolator est en constante évolution. Nous avons doté notre super centre de tri national de fonctions d’automatisation de classe mondiale afin de respecter les normes élevées du programme Green Standards de la ville de Toronto. Qui sait? Nous aurons peut-être un jour nos propres fusées et des parcs de voitures volantes. D’ici là, faites-nous confiance pour l’expédition de vos colis. Nous serons là pour vous, peu importe ce que l’avenir nous réserve.